Pluie d'été, Janvier 2009

Pluie d’été, installation vidéo
16/9, 4 min en boucle, dimensions 4x2,25 m
projection sur un mur ou un écran.



Ici, le ciel d’origine, un ciel d’été bleu et lumineux est remplacé par un ciel gris nuageux balayé par le vent. La luminosité du ciel ne correspond pas à l’éclairage du sol. L’ombre marquée de la barrière ne varie pas. Le ciel est animé d’un mouvement tandis que le reste du paysage ne bouge pas. Le mouvement subtil des nuages ne se projette pas au sol. Il se crée une incohérence visuelle dans le paysage, par laquelle il faut se laisser submerger.



vidéoprojection sur le mur, Juin 2009, DNSEP, ERBA de Rouen

Lanterne magique, Septembre 2008

Lanterne magiqueinstallation vidéo, 
16/9, 7 min en boucle, dimensions 4x2,25 m
projection sur un mur ou un écran.


Les photographies utilisées ici s’inscrivent dans une recherche d’atmosphères lumineuses, entre-deux, où le soleil se couche sur la ville, cet instant du jour où il ne fait pas tout à fait nuit, mais où les réverbères s’empressent de prendre le relais, où les lumières des intérieurs s’allument transformant les maisons en lanternes magiques.
Toutes ces lumières électriques, comme des reflets de soleil, sont des parcelles lumineuses qui restent prisonnières sur la ville. Ces lueurs qui proviennent de l’intérieur des batiments embrasent la rue. Choisi dans le cours des choses mais pas détaché de lui, l’instant photographié appelle l’image suivante, qui ne viendra que lentement prendre la place de la première.
Ces deux images au point de vue strictement identique, introduisent un infime mouvement dans le passage fondu de l’une à l’autre qui dure près de deux minutes. Ce temps est celui de l’extinction d’une des fenêtres de la maison. On passe de l’éclairage à l’extinction sur un temps étiré, ralentit, alors que la perception réelle de cette action est d’ordinaire immédiate.
Ce travail cherche à questionner l’image projetée, en n’y voyant rien bouger, le spectateur déduit sans doute qu’il ne s’agit que d’une photographie. Or, il y a bien un mouvement, mais si lent, qu’il en devient quasiment invisible à l’oeil. Le spectateur observe alors une vidéo qu’il ne voit pas bouger et dont il subit le mouvement malgré lui, insidieusement.


Vidéoprojection sur écran voile ajusté à la voûte, 
exposition Dans l'entrebâillement...,
Octobre 2009 Le Moulin Louviers

Passage protégé, Novembre 2007

Passage protégé, installation vidéo, 
16/9, 4 min en boucle, dimensions 4x2,25 m
projection sur un mur ou un écran. 







Il s’agit ici d’un travail sur l’espace urbain et ses codes qui rythment la circulation des personnes et des véhicules; dans une volonté d’interroger les frontières et les passages de la photographie à la vidéo : la création de mouvement dans le passage d’une image à l’autre, la question de la durée d’une image... Mais aussi de mettre en parallèle le temps urbain, celui de notre vie quotidienne avec le temps de l’œuvre, celui que l’on consacre à son observation, voire à sa contemplation. Chacune des quatre images projetée semble parfaitement identique : même cadrage, même point de vue, ... Seul le passage au vert ou au rouge du bonhomme qui indique que l’on peut traverser la rue, propose un imperceptible mouvement dans l’image. Or, pour s’en rendre compte il faut être patient et prendre le temps d’observer l’installation, car chaque image reste immobile durant une minute et le changement entre deux images est si furtif que l’on peut parfaitement le manquer. A travers le refl et au sol de l’image, il y a une répercussion spatiale de ce passage quasiment imperceptible qui renforce la sensation que «quelque chose a bougé», mais quoi ? Le titre est un indice.


vidéoprojection sur écran bois autoportant,

Juin 2009, DNSEP, ERBA de Rouen