Première à gauche, Mai 2009

Première à gauche
installation vidéo, 
16/9, 2 min 06 en boucle, dimensions 4x2,25 m
projection sur un mur ou un écran, au ras du sol.


Première à gauche : un début d’itinéraire, une indication du chemin à suivre, comme une invitation à prendre la route, à s’inscrire dans le paysage en se laissant porter par le mouvement incohérent de l’image. Ce chemin trop souvent parcouru, cette route maintes fois empruntée prend une dimension nouvelle en se déployant dans l’image photographique. Puis, le montage, image par image, dans un mouvement flottant, presque marin, qui n’affecte que  les herbes hautes et la route, produit un décalage avec le reste du paysage, comme un vertige, un trouble, dont on ne sait pas s’il a réellement lieu. Ce qui provoque cette incertitude c’est que l’on sent que quelque chose nous échappe. Ces images refusent de se livrer à nous, plus on les regarde et plus on doute de ce que l’on croyait y voir. L’objet de l’image devient alors ce décalage, cet intervalle dans lequel s’infiltre l’infigurable, l’imperceptible. L’intérêt de ce travail se trouve donc dans les transitions, les passages entre les images qui produisent le mouvement et la magie de l’image. La mise en contact des différents éléments par juxtaposition dans le montage provoque des tiraillements dans l’image entre ce qui reste visible et ce qui tend à disparaître.

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